Le titre, L’homme qui inventa le XXe siècle, a de quoi surprendre. Mais si vous utilisez un téléphone portable, écoutez la radio, jonglez avec une télécommande, branchez un lave-linge et tant d’autres appareils du quotidien, si vous envoyez un courriel ou naviguez sur Internet, vous êtes en train de profiter de l’une des innombrables inventions de Nikola Tesla.
Chacun croit que Thomas Edison a inventé l’éclairage électrique, Guglielmo Marconi la radio et George Westinghouse la première centrale hydraulique. Eh bien, c’est faux ! Toutes ces inventions sont le fruit de l’imagination et du travail visionnaire de Nikola Tesla, génie excentrique et tourmenté, malchanceux et arnaqué.
Sa vie, riche en rebondissements, offre une alternance extraordinaire de triomphes scientifiques et de désastres commerciaux. Il était Serbe, il a émigré aux États-Unis en 1884, où il est mort dans le dénuement cinquante-neuf ans plus tard. De tous les grands savants du siècle passé, c’est sans nul doute le plus méconnu. Le voici enfin réhabilité.
Robert Lomas s’appuie sur les écrits de Tesla, les minutes de procès, les documents d’époque, les archives déclassées du FBI, pour réparer cette immense injustice.
Bien que cette biographie consigne scrupuleusement ses inventions sans rien omettre de leur complexité, c’est un livre facile d’accès et divertissant. La chose est trop rare pour ne pas être signalée.
C’est un récit qui passionnera scientifiques et ingénieurs, et ne manquera pas de susciter des vocations de chercheurs chez les plus jeunes.